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L'actualité: coups de coeur, coups de masse
Ras-le-bol du palmarès des écoles de l'Actualité
Oui, j'en ai plus qu'assez de ce fameux palmarès qui, depuis des années, soulève l'ire du public. Autant sa formule élitiste que les critiques annuelles qu'elles génèrent me lèvent le coeur. Tout d'abord, pour avoir moi-même fréquenté le public ET le privé, je peux vous assurer que la qualité d'une école ne se mesure pas seulement aux résultats d'examen de ses élèves. J'ai eu de très bons professeurs et de très mauvais professeurs dans les deux types d'institution. Personnellement, ça fait une différence dans la mesure où l'enfant ou l'adolescent est heureux ou non dans son milieu. Ce palmarès est devenu un moyen comme un autre de hausser les ventes de l'Actualité et de vendre davantage le privé au détriment du public. Qu'en pensez-vous? Le palmarès des écoles est-il un outil avantageux pour choisir l'école à fréquenter?
Ecrit par MarieLC, le Mardi 2 Novembre 2004, 19:35 dans la rubrique "Coups de masse".


Commentaires :

  MarjorieA
03-11-04
à 15:57

Palmarès élitiste!

Moi non plus, je ne suis pas d'accord avec la comparaison des écoles dans l'Actualité. Ce mois-ci, le magazine se transforme en un genre de Protégez-vous, qui teste pour nous les écoles secondaires. Mais les critères utilisés ne sont pas nécessairement significatifs de l'effort qui se fait chaque jour dans les écoles, qui font souvent du mieux qu'elles peuvent avec le peu de ressources dont elles disposent. Il est décourageant, pour les élèves et les professeurs des écoles qui déservent une clientèle défavorisée, de voir leur école classée parmis les moins "bonnes" et performante. Ces milieux n'ont pas toutes les ressources des écoles privées, et ne devraient pas être comparés à celles-ci. Le palmarès augmente le prestige des écoles les plus financièrement favorisées. Il est certain qu'une école sélective, qui demande à ses élèves de passer un test de classement pour pouvoir être admis, aura de meilleurs résultats. Comment comparer une école internationale à une école ayant des programmes pour personnes en difficulté? Encore une fois, on met de côté les moins favorisés... C'est dommage. On devrait juger les écoles selon l'effort qui y est déployé pour encourager la réussite des élèves.

Ce palmarès est inutile, puisqu'il ne fait pas avancer les choses et favorise l'élite.

  LaurenceSophie
03-11-04
à 23:31

Re: Palmarès élitiste!



Je suis tout à fait d'accord avec vous!! Le palmarès compare des écoles trop différentes à tous les niveaux. Les écoles privées choisissent leurs élèves et font payer le gros prix aux parents, tandis que les écoles secondaires publiques accueillent plusieurs types d'élèves. Comment voulez-vous qu'une école publique obtienne une «bonne note» quand elle offre des cours pour des élèves en difficultés d'apprentissages et de comportements, ouvre des classes pour élèves limités intellectuellement,etc.

Je trouve très dommage que le système public soit autant dénigré. Au secondaire, j'ai fait le choix d'aller dans une école publique et je faisais partie d'un programme de musique-étude orchestre à corde très stimulant. Les écoles publiques offrent aussi des programmes très intéressants pour les élèves ( sport-étude, musique, option internationale).

Mon école était loin d'être au sommet du palmarès mais, j'ai recu un très bonne formation, avec des professeurs passionés.
De plus, j'ai vite pris mes responsabilités et j'ai toujours bien travaillé. Je connaît beaucoup d'élèves qui venaient du privé et qui ont pris une «méchante débarque» au Cégep. ils étaient trop habitué à se faire surveiller par les professeurs et se faire dire quoi étudier, quoi faire comme travaux,etc.
Les notes et la réussite des élèves passent par leur volonté d'apprendre et de travailler et non pas seulement à cause de l'école qu'ils fréquentent. La preuve, je suis maintenant à l'université, ainsi que des dizaines d'autres de mes amis.

Un jour, la mère d'une amie de ma petite soeur m'a dit qu'elle n'enverrait jamais sa fille dans une école publique, car il y avait de la violence, de la drogue et que les résultats du palmarès étaient médiocres. Je l'ai tout de suite mise en garde contre ses préjugés et je lui ai parler de mon parcours scolaire. Elle a vite compris qu'il faut aller au delà de ces fausses visions du public et je lui ai parlé des nombreux programmes des écoles de ma région. C'est juste pour vous dire que maintenant, sa fille va à l'école secondaire Jacques Rousseau à Longueuil et qu'elle fait partie de l'option internationale tout comme ma soeur. Elles réussisent très bien et font une foule de projets intéressants. Pourquoi sa fille serait-elle allé dans un collège privé suivre des cours normaux pour 10 000 $ par année tandis qu'à Jacques Rousseau, elle fait partie d'un programme exigeant académiquement, ouvert sur le monde et les autres cultures, avec des projets communautaires et des voyages de formation, etc pour le quart du prix. Pensez-y!!!

Tous les enfants ont droit à une bonne éducation et il est regrettable que le bon travail des écoles publiques ( selon leurs moyens qui sont très bas ) ne soit pas reconnu. Comment la situation peut-elle s'améliorer quand le gouvernement Charest décide par exemples de coupe le petit 70 millions de dollars qui était destiné à regarnir un peu les bibliothèques des écoles publiques? En t-k, chapeau aux écoles publiques qui font tout pour améliorer leur sort et pour offrir aux jeunes une éducation de qualité.

  leFLUO
15-11-04
à 23:32

POUR UN PALMARÈS, MAIS PAS LE PALMARÈS

Je suis d'accord avec la critique globale qui dit qu'on ne peut pas comparer les écoles car elles vivent des impératifs économiques et sociaux différents, MAIS...  Je pense qu'il est sain que les écoles d'une même région, ou qui offre un même programme, ou qu'elles soient privées ou publiques soient comparées.

Je ne me cache pas que j'ai eu un petit velour en voyant mon école secondaire trôner au sommet du palmarès...  Mais j'ai aussi été déçu d'apprendre que la direction avait décidé d'annuler le processus électoral qui menait à l'élection d'un président de groupe (1 par groupe, 11 groupe de 40 élèves par niveau, près de 2000 étudiants)...  Au lieu d'initier les jeunes à la démocratie "pour en faire de meilleurs citoyens", les professeurs choisissent ceux qui cadrent le plus avec les objectifs de performances académiques et scolaires de l'école.  Je n'aurais pas été président selon ces critères!  De plus, cette école (nommons-la: le Collège Regina Assumpta), n'agit que pour son prestige et pour celui de sa directrice.  À ce sujet, Sr Annette Bellavance a récemment remporté un prix de FEMME D'AFFAIRE?!  Le monde des écoles privées n'est pas si beau...

Je n'ai pas connu l'école publique avant l'UQAM, et je trouve que les deux systèmes manquent d'équilibre: au privé, on privilégie une vision scientifique des phénomènes sociaux, alors que je sens que l'université valorise davantage une socialisation de l'éducation... 

Le palmarès de l'Actualité a sa raison d'être pour la simple et bonne raison qu'il stimule, au sein des étudiants, des professeurs et des fonctionnaires, un débat année après année sur notre façon de s'éduquer.

J'attends avec impatience le palmarès des CÉGEPs...


  Audreyelise
25-11-04
à 23:07

L'éducation, un bien commun qui n'est pas rentable

Alors que les écoles privées reçoivent des subventions exorbitantes du gouvernement, les écoles publiques sont aux prises avec un manque significatif de financement. Il n'est pas facile de concevoir les difficultées que tentent de surmonter les écoles publiques, qui ont la grandeur d'âme d'acceuillir tous les élèves du Québec, sans distinctions monétaires ou d'odre académique. Cela veut dire que la proportion d'élèves qui ont de graves problèmes psychologiques, d'apprentissages, familiaux ou autres sont également pris en charge par le système public. C'est un grand et noble défi que de tenter d'instruire tous ces jeunes d'horizons multiples.

L'école privée, qui choisit ses élus selon un test d'aptitude, n'a pas à honorer une tâche aussi complexe que le public et accumule un financement très élevé à chaque début d'année. Il faudrait donc que le gouvernement réinvestisse massivement dans le système public, quitte à ne plus financer le privé.

Pourtant, à l'ère de l'affaiblissement de la sphère publique, il est très improbable que le gouvernement prennent une décision à saveur démocratique. Déjà, des réformes menacent  nos aquis publics en matière d'éducation. Il n'est pas improbable de voir l'enseignement général disparaitre. En effet, le gouvernement songe de plus en plus à diriger beaucoup plus rapidement les élèves vers une technique ou une formation spécifique. Ainsi, une majorité de jeunes n'auraient plus de cours obligatoires généraux, tel la philosophie. Du reste, cette matière nécessaire est en voie de disparition. Que deviendra, dans le futur, une société d'individus majoritairement non instruits et donc facilement manipulables ?  Toutes les sphères de la société sont aux prises avec la même régression commandée par la disposition capitaliste de notre planète. Le but tacite du capitalisme et dont personne ne parle, n'est ce pas celui de faire accepter une société de consommation et de production de biens matériels à une population de plus en plus incapable de critiquer un système trop complexe pour être compris dans toute son ampleur ?

Il est grand temps de se poser quelques question sur l'avenir de notre société. Demain, il sera trop tard.