Les éditoriaux publiés depuis deux jours dans la Presse sous la plume d'Yves Boisvert remettent dans le droit chemin l'essentiel de cette histoire: les actes commis et la souffrance de la victime. Jusqu'à présent, les médias ont insisté sur le personnage Guy Cloutier et son plaidoyer de culpabilité est venu expulser la description des actes commis. L'éditorialiste écrit à ce sujet: " [...] on passe très vite sur les crimes [...| l'absence de témoignages a pour effet d'aplatir la vérité. De minimiser ce qu'est la pédophilie de Cloutier. En plaidant l'affaire en une journée, l'avocate de Guy Cloutier a réussit à détourner juridiquement l'éclairage du crime, pour le porter vers le condamné.[...] Et c'est ainsi qu'en 24h on est passé d'un présumé innocent(le matin) à un coupable(le midi) à un repenti(le soir)."

Le journaliste termine en demandant une pause, "disons une pause journalistique , un tout petit peu de lenteur , pour redire l'horreur des crimes sur lesquels on est passé si vite [...| par simple décence."

C'est comme si cette histoire s'était terminée le jour où elle a été mise à jour, l'accusé s'est excusé , a demandé pardon et offrait déjà de créer une fondation pour venir en aide aux victimes d'agression sexuelle, en plus de mettre sur pied des concerts bénéfice trois fois par année. Il est difficile de savoir si les intentions sont réellement du côté des victimes ou tout simplement dans le but de sauvegarder les dernières parcelles d'image publique de l'imprésario. La douleur et la souffrance infligées pendant toute une vie ne se règlent pas comme dans le monde du show business M. Cloutier.